Née à Tel Aviv d’une famille originaire du Yémen, Ayelet Tsabari renouvelle avec brio les récits sur l’immigration récente en terre juive. En une dizaine de nouvelles habilement tournées et fort bien traduites par Richard Dubois, Un coin de paradis dévoile autant l’univers méconnu des nouveaux arrivants en Israël que celui tout aussi ignoré des recrues des deux sexes de son armée.
Tsabari lève le voile sur les Mizrahi, les descendants des communautés juives du Moyen-Orient, et sur les différentes classes sociales d’Israël. Méprisés et humiliés par les Ashkénazes de l’Europe de l’Est, les Mizrahi se rapprochent des Sépharades issus de la péninsule ibérique. « – Mes grands-parents sont yéménites, on est donc un peu des Arabes, des Juifs arabes. […] – Impossible. […] – Mais ça ne t’empêche pas d’être une Juive du Bélarus. Pourquoi n’y aurait . . .
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