Il est (trop) tentant de laisser Lysiane Gagnon juger elle-même son travail journalistique : « […] dans tout événement, l’être humain verra ce qu’il cherche et fermera les yeux sur ce qui irait à l’encontre de ses préjugés ». L’auteure, en effet, démontre ici cent fois plutôt qu’une qu’on a bien fait d’enterrer le mythe de l’objectivité journalistique.
Les deux pans de ce recueil farouchement fédéralisant obéissent à des règles différentes. À propos du référendum de 1980, la chroniqueuse procède par la voie synthétique, stylisant son argumentation de l’époque. En ce qui concerne le second référendum (1995), l’auteure laisse parler les chroniques écrites au fil des jours. Dans les deux cas, la thèse demeure la même : rien ne justifie un plongeon du Québec dans les incertitudes de l’indépendance.
Bien sûr, cette attitude est légitime ; elle est même prévisible et presque . . .
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