Ambitieux, structuré, critique, ce bouquin mérite le meilleur sort. Il démontre, comme le printemps érable, que la remise du témoin indépendantiste à la jeunesse peut s’effectuer de façon gaillarde, détendue, rassérénée.
Déterminé, Jocelyn Caron progresse à pas mesurés. Au nationalisme, que certains dessèchent jusqu’à la paille, il redonne substance : « Finalement, s’ils ne sont pas mutuellement exclusifs, les concepts d’ethnie, de culture et de politique ne peuvent pas être synonymes ». Au Québec de réussir son équilibre. Face à une stagnation qui afflige des secteurs névralgiques (agriculture, environnement, éducation…), Caron suggère de miser sur la nation, seule capable de provoquer le bond salvateur. Ses exemples ne sont pas tous concluants, mais son dynamisme en rachète les imprécisions. Le rapport Pronovost devrait être lu sans le prisme de l’Union des producteurs agricoles, la proportionnelle ouvre sur des lendemains que Caron sous-estime, le projet Rabaska n’est pas mort, il est suspendu jusqu’au retour des prix élevés, etc. Et alors ? L’important, c’est ce pari confiant sur la nation.
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