Dans son célèbre et incandescent pamphlet, A Room for One’s Own, Virginia Woolf défend l’idée qu’il n’y a pas d’accès à la fiction sans indépendance économique et sans une chambre à soi.
S’inspirant de cette conclusion visionnaire, onze écrivaines québécoises et françaises explorent les lieux de l’élaboration de leur écriture et nous entraînent, là, dans une pièce où règnent « la solitude, l’anarchie de mes pensées et la douleur de mon sang » (Annie Lafleur), ici, dans une suite ornée de toiles d’araignée champenoises rivetée à la mémoire (Valérie Forgues), ou encore dans le cabanon, « ce lieu qui [me] laisse en paix », à distance de la maison champêtre trop bruyante et trop habitée (Sarah Desrosiers). Ce peut être aussi la confiance, cet espace intime, ce lieu en soi, cette chambre de répit (Andrée Levesque Sioui). « J’aurais . . .
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