« Un livre qui embaume l’ail, l’anis et les secrets de famille », promet l’énoncé séducteur de la quatrième de couverture. L’auteur aura mis une dizaine d’années à peaufiner ce récit dans lequel les membres d’un clan cairote n’échapperont pas à leur destin, tel qu’il a été prédéterminé par Allah. Mektoub !
La qualité de l’écriture du primoromancier Éric Chacour, né à Montréal de parents égyptiens, se mêle à la sensualité levantine de Ce que je sais de toi, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Médecin qui sera éventuellement obligé de s’exiler, le protagoniste Tarek – et son encombrante famille – est en effet levantin, c’est-à-dire d’origine syro-libanaise, et, comme ses compatriotes, occidentalisé, chrétien et de culture francophone.
Né au Caire peu après la Guerre israélo-arabe de 1948-1949, Tarek voit devant lui son destin tout tracé. « Nasser construisait le plus grand pays . . .
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