Sur l’album Sad Songs for Dirty Lovers, le chanteur du groupe The National pousse de sa voix plaintive un « Cardinal song » inspiré, une ballade déchirante sur un amour impossible. Est-ce cette même piste qui inspire à Vincent Giudicelli son premier roman ?
Chose certaine, son Cardinal song se présente lui aussi comme une chanson triste sur des amants paumés que l’éloignement géographique et sentimental sépare. Tous les personnages sont d’ailleurs seuls dans ce livre, orphelins égarés, solitaires et sans attache. Ils ont renoncé à l’héritage de leurs parents, renoncé aussi à la famille et à la transmission filiale.
Peut-être en raison de cette filiation rompue, le no futur devient le credo de cette génération sauvage qui s’ébat vainement, perplexe devant l’avenir. Marie et Laura errent parmi tous les continents, tandis que Norman s’explose le cœur à grands traits de cocaïne. Puis Marie tente de r . . .
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