Dans son premier roman – après de la poésie et des nouvelles primées –, Claire Boulé a choisi un ancrage fait de repères convenus : la crise d’Octobre, mais aussi le printemps érable.
Même l’époque du Refus global est brièvement évoquée au premier chapitre du Bruit sourd des glaces, un peu comme un prologue décentré : « Borduas lit la lettre qu’il vient de recevoir. Lui aussi envisage de partir ». Le roman débute par un drame irrésolu : un soir d’hiver, Monique constate qu’un passager au capuchon immense s’est jeté en bas du traversier reliant Lévis et Québec. Cet événement tragique auquel le titre fait allusion obsédera Monique à divers moments de sa vie.
Roman de l’américanité, voire de la canadianité (par sa touche de bilinguisme, introduite par le personnage du guitariste Allan) et du voyage, Le bruit sourd des glaces ressemble parfois . . .
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