N’attendant plus que l’avenir lui tombe sur la tête, Françoise David prend le taureau par les cornes, se permet de rêver et propose une alternative politique, qui, espère-t-elle, réunira en 2005 les forces progressistes (les seules à entrevoir l’avenir comme source d’espoir ?) comme l’Union des forces progressistes et le Parti vert.
Personnage public bien connu, Françoise David a longtemps été présidente de la Fédération des femmes du Québec. Elle a organisé en 1995 la marche « du pain et des roses ». Elle a fondé l’organisme Au bas de l’échelle qui se porte à la défense des travailleurs non syndiqués, et fondé aussi l’organisme D’abord solidaires. Bref, une militante de longue date qui a toujours lutté contre la pauvreté et pour un monde plus équitable et plus juste.
Bien commun recherché est une ébauche de programme politique. Qu’y retrouve-t-on ? Des réflexions sur la démocratie, le pouvoir et la possibilité d’implanter un mode de scrutin plus représentatif. Dénonçant les inégalités économiques croissantes, l’auteure fait l’apologie de ce qui vient en aide à la planète, à l’avenir de tous et non pas seulement de quelques-uns. En ce qui concerne la question nationale, il est clair, dans l’optique d’Option citoyenne, que les Québécois et les Québécoises forment une nation, sauf que la lutte à tout prix pour l’indépendance n’est pas une priorité. Dans ce Québec de l’avenir, l’économie sera verte. Quant au rôle de l’État, compte tenu des 1 080 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté (année 1999), dont 500 000 personnes assistées sociales et 190 000 autres vivotant au salaire minimum, il ne consiste pas à nous faire payer le moins d’impôt possible. Il doit d’abord se mettre au service du public en général. C’est une question de justice et de dignité.
Il paraît que Bien commun recherché s’est envolé comme des petits pains chauds dans les librairies. Signe qu’on reprend goût à l’avenir ?