Il y a des livres par lesquels il vaut mieux ne pas commencer pour aborder un auteur. Par exemple, Face aux ténèbres de William Styron, une œuvre peut-être moins aboutie que les autres, puisque issue d’une conférence, où le romancier américain raconte comment il s’est sorti d’une profonde dépression qui l’a mené au bord du suicide. Il m’a fallu dix ou quinze ans avant d’oublier cette expérience peu concluante et de plonger, par hasard, dans un autre livre du même auteur, celui-là puissant : La marche de nuit. Quand on a aimé ce petit roman inspiré d’un fait réel survenu dans le corps des Marines, lors d’un entraînement avant la guerre de Corée, on ne peut qu’être attiré par ce recueil de textes posthumes que vient de publier Gallimard, À tombeau ouvert. Deux nouvelles sont complètement inédites . . .
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