Rose et Julie se disputent l'amour du même homme. Elles ont une « beauté féroce » et font partie de ces femmes qui, pour capter le désir masculin, utilisent la technologie, se tournant tantôt vers les salles de gym, tantôt vers la chirurgie. Le roman confronte, d'un côté, la vision d'un corps idéal et parfait et, de l'autre, le corps morcelé que l'on soumet au scalpel, dont les parties constituent une obsession tant chez celle qui transforme un par un les attributs particuliers de son physique que chez l'homme dans ses préférences sexuelles.
Pour camper son histoire, Nelly Arcan a choisi d'adopter une écriture plus narrative sans pour autant faire disparaître les traits qui caractérisent ses livres précédents. Délaissant le récit autofictionnel pour aborder un genre plus propice à la multiplication des points de vue, l'écrivaine, paradoxalement, met en scène des femmes qui portent le même masque, évoluant . . .
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