On dit de Chomsky qu’il est l’un des intellectuels les plus cités au monde. Son rayonnement hors du commun justifie d’ailleurs qu’on y réfère indifféremment par son seul patronyme, sans que cela porte à confusion.
Normand Baillargeon, dans l’introduction au collectif dont il assure la direction, raconte à propos de l’ampleur du legs chomskyen une anecdote voulant que plusieurs personnes de l’Europe de l’Est, dans les années 1980, croyaient avoir affaire à deux Noam Chomsky : l’un éminent linguiste de réputation internationale ; l’autre, militant anarchosyndicaliste, théoricien libertaire. Si l’homme est bel et bien un, on conçoit sans peine que la formidable étendue de sa production scientifique puisse en faire douter.
Pour prendre la fidèle mesure de l’héritage du distingué professeur au MIT, afin de traquer ses multiples empreintes dans des champs disciplinaires qu’il a refertilisés au passage, il a fallu à Baillargeon s’entourer de spécialistes de disciplines diverses. La . . .
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