Le dernier-né de Boualem Sansal est un texte dense, foisonnant, où l’auteur fait preuve d’une inventivité extraordinaire. C’est un texte qu’on lit à la fois dans la lenteur et la dégustation d’une écriture travaillée et savoureuse et dans l’impatience de découvrir ce que chaque page nous réserve.
2084 est la date phare (hommage au 1984 de Orwell, bien évidemment) d’un nouveau pays, l’Abistan, qui est dirigé par Abi, messager de Yölah, dieu tout-puissant dont le livre sacré, le Gkabul, guide les moindres faits et gestes des habitants. Dans ce pays, tout le monde vit sous haute surveillance, personne n’est autorisé à s’éloigner de son propre quartier. Les citoyens sont par ailleurs convaincus, moyennant force propagande, qu’il n’y a pas d’autre monde que l’Abistan, que leur pays est la planète entière.
Mais même dans cet univers fermé et contrôlé, il y a . . .
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