Comment parler d’un essai que l’auteur prétend vide ? Que dire d’un livre dont l’auteur fait le pari d’intéresser son lecteur en tournant indéfiniment autour du pot ?
Étienne Beaulieu n’en est pas à ses premières armes en matière d’essai et on le tient généralement pour un maître du genre parmi les auteurs québécois contemporains. Fidèle à ses propres exigences, il nous offre ici une œuvre à la fois audacieuse et érudite. Dans ce nouvel opus, le sujet et la manière de l’aborder s’avèrent toutefois un peu déroutants. Dès la première page, l’essayiste prend soin de minimiser les attentes quant à ce que nous pourrions apprendre du personnage autour duquel il a tissé son livre : « [J]e ne connais presque rien de Thomas Aubert, mais c’est justement de ce rien dont je vais m’emparer immédiatement pour le monter en épingle et en faire notre épopée collective . . .
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