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Auteur/autrice : Denis Landry
Le vrai du faux : fake news, propagande et complotisme
Mark Twain a écrit qu’un mensonge avait le temps de faire le tour du monde pendant que la vérité laçait ses chaussures. C’était bien avant l’avènement des médias sociaux, qui ont déclenché depuis l’équivalent d’un saut quantique dans l’histoire des technologies de communication, mais aussi dans la prolifération de l’information, fausse comme avérée. Certains parlent à ce propos d’« infobésité ».
En réalité, la citation de Twain ne vient pas vraiment de lui. Apocryphe, elle est un moyen parmi d’autres de d . . .
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Bernard Mulaire. Flâneur révolutionnaire
Né à Saint-Pierre-Jolys au Manitoba, en 1945, Bernard Mulaire fait ses études secondaires et universitaires au Collège de Saint-Boniface où il participe activement à la révolution tranquille qui traverse la communauté francophone1, comme elle le fit ailleurs au pays. Il contribue à la modernité culturelle de la francophonie manitobaine avant de se diriger vers Québec et Toronto au cours des années 1970, pour s’établir définitivement à Montréal au début des années 1980.
La révolution tranquille
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D’un ciel à l’autre (trois poèmes inédits)
Écoutez ici ces trois poèmes lus par Daniel Luttringer.
imagine
la mémoire des grandes fenêtres
enfin visibleimagine que pour être lu
le lointain se rapprochene réchauffe pas les ombres
d’une ancienne conversation
mais garde le lieu ouvertremonte dans les mots
retrouve la rivière et le pont
reflets multipliés du mondele temps n’a de nom
qu’un bercement infini d’étoiles
un verbe oublié et imprévisiblela lumière va d’un ciel à l’autre
tout est un miroir éclaté
on l’ignore
mais on passe sa vie
à se rassembler*
quand bien même je retournerais
dans la cour d’école
avec le cœur de Mathilde
qui cogne dans le mienquand bien même je passerais la journée
à être le bon élève des autresquand bien même je reviendrais chez moi
pour la soupe des heures
et l’alphabet de ma mèrequand bien même à la fin des classes
au moment où nous appellent les restes du soleil
je voudrais demeurer encore un peu
derrière mon pupitre
derrière mes paupièresla nuit me tomberait des mains
plus ronde que le souvenir*
ce matin un arbre
est tombé dans son ombremoi aussi un jour
la mort va m’abattre
parfois j’entends
ses coups de hache
que les fleurs boivent sans rien direpeut-être qu’elle se bâtit
une maison avec mes osmais qui voudra vivre en moi
La mémoire des pierres
La lettre qui suit a remporté le premier prix du festival Octobre le mois des mots 2021, dont le thème était la mémoire. Les membres du jury, David Dorais, Nicolas Tremblay et Claude La Charité, ont récompensé un texte qui « invite le lecteur à délaisser le point de vue de l’humain et à se placer du côté de la nature ».
Chère maman,
C’est déjà octobre et les feuilles dépouillées de leur chlorophylle se laissent mollement tomber des branches . . .
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Capitalisme vert, la grande illusion
Il y a déjà 50 ans, le rapport Meadows1 nous apprenait que notre trajectoire économique fondée sur une croissance débridée menait à l’effondrement. Sans surprise, le rapport fut qualifié de « catastrophiste » et une pléthore d’experts bien intentionnés se levèrent pour affirmer qu’un « développement durable » était possible. Face à l’urgence environnementale et climatique, le discours sur la croissance soutenable fait maintenant miroiter l’avènement d’une « économie verte ».
Or, la foi en l’accumulation infinie du capital s’oppose frontalement à la viabilité de . . .
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L’histoire de l’humanité selon Éric-Emmanuel Schmitt
« Patience et longueur de temps », prônait Jean de La Fontaine1, un adage que l’auteur a sûrement fait sien en échafaudant sa nouvelle proposition littéraire, celle d’écrire l’histoire de l’humanité, rien de moins. L’écrivain franco-belge2 caressait cette idée folle depuis plus de 30 ans.
Du néolithique jusqu’à aujourd’hui
Projet titanesque, La traversée des temps comptera plus de 5000 pages. En 2021, Schmitt publie coup sur coup les deux premiers tomes . . .
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Carnets d’un moine errant. Les mémoires de Matthieu Ricard
« Je suis né le 12 janvier 1967, à l’âge de vingt et un ans. Ce jour-là, j’ai rencontré Kangyour Rinpoché, mon premier maître spirituel. » Ainsi débutent les mémoires de Matthieu Ricard1. Déjà dans sa note liminaire, il prévient son lecteur : « Ce texte se veut moins une autobiographie au sens traditionnel que le témoignage d’une vie inspirée à chaque instant par les maîtres spirituels que j’ai rencontrés ».
On aurait pu lire les mémoires d’un jeune homme issu d’un milieu intellectuel privilégié, fils d . . .
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Nelligan avec ou sans gants blancs
Introduction ou induction ?
– Pourquoi ne parles-tu pas de livres québécois dans cette série ?
– Parce que je réserve le meilleur pour la fin, le meilleur pour le rêve, celui agissant sur notre pauvre réalité défectueuse. Pour le rêve que presque tous les Québécois souffrent de réaliser faute de… Tu sais, un loustic m’a dit un jour : « Il y a tellement de gens qui ne peuvent se réaliser faute de moyens que je méprise ceux qui ne peuvent se réaliser faute d’eux-m . . .
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Raymonde Vincent, comme un paysage spirituel
J’ai une certaine peine à vivre les temps présents. Je suis une spirituelle dans un monde matérialiste.
Ma religion n’est pas bourgeoise, c’est celle de la paysannerie de ma jeunesse.
Raymonde VincentElle est née en 1908 et décédée en 1985, à l’âge de 77 ans. Elle se nomme Raymonde Vincent, elle est complètement oubliée, elle n’a jamais été rééditée. Cette romancière discrète a produit une œuvre d’une beauté limpide, irr . . .
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Philippe Jaccottet. Une voix derrière la voix
L’auteur est décédé le 24 février 2021 à l’âge de 95 ans. Depuis, nous sommes nombreux, ses lectrices et lecteurs, à nous sentir un peu plus seuls qu’avant. Car le poète, originaire de Meudon en Suisse, avait cette rare qualité d’être « avec nous » quand il partageait ses questionnements et émerveillements.
Avant de mourir, il a mis la « dernière main » à deux livres restés en suspens en raison de son grand âge. Ils reprennent les deux versants de son œuvre : la poésie et surtout le carnet de notes qu’il regroupait sous le titre « La semaison ».
Lire « maintenant » les textes de Jaccottet, c’est ressentir un changement de temps : nous entrons dans le temps du poème. Nous entendons une voix derrière la voix. Pas celle du corps, mais une voix encore plus lointaine. Lire ces deux livres posthumes, c’est éprouver une présence mystérieuse soulevée par l’absence. Le poète de Grignan1 n’est plus et pourtant sa poésie le redonne au monde. Elle est ce qui reste, ce qui demeure, sa nouvelle maison.
Dans Le dernier livre de Madrigaux2, Jaccottet se réapproprie une ancienne forme poétique courte venue d’Italie. Ce pays qu’il a tant aimé et dont il a traduit les poètes. Il laisse monter les rêveries et les images que lui inspire l’écoute de Claudio Monteverdi. « On croirait, quand il chante, qu’il appelle une ombre / qu’il aurait entrevue un jour dans la forêt / et qu’il faudrait, fût-ce au prix de son âme, retenir. »
Dans le poème « Le chariot », qui n’est pas sans évoquer le climat onirique de « Fernand contre le ciel », un des plus beaux textes de son ami Gustave Roud, Jaccottet écrit : « chacun n’aurait plus qu’à tendre à peine la main / pour se gorger d’étoiles mûres ». On retrouve ici sa conviction profonde qu’il faut essayer de sauver, par le travail si fragile du poème, ce qui pourrait disparaître : un chant d’oiseau, un paysage, une lumière dans le ciel. Une vocation qu’il avait déjà exprimée dans son grand poème des années 1950 « Le travail du poète » : « veiller comme un berger et appeler / tout ce qui risque de se perdre ».
Avec La Clarté Notre-Dame3, nous entrons dans l’univers du carnet avec une écriture parfois très proche du journal. Les observations étant datées, nous avançons chronologiquement (entre 2012 et 2020) dans ces notes aux accents testamentaires.
L’image centrale du livre : en promenade silencieuse avec des amis, sous un ciel de fin d’hiver, dans la campagne tout près de chez lui, à Grignan, Jaccottet entend « la petite cloche des vêpres à la Clarté Notre-Dame ». Alors que « si peu de bruits, si peu de signes du monde m’atteignent encore » écrit Jaccottet, voici que le tintement de la cloche d’un modeste monastère sera perçu comme « une espèce de parole, d’appel ou de rappel ». Dès lors s’amorce un retour sur le chemin parcouru, le poète dessine une sorte de bilan, repense à ses poèmes écrits il y a longtemps.
« Ainsi, ma vie, si près de s’achever, se découvrirait-elle enfin comme une apparence de sens, aussi fragile mais aussi tenace que tous ces signes dont j’aurais été alors le cueilleur, le recueilleur, et le trop maladroit interprète ? »
1. En 1953, Jaccottet s’installe à Grignan, dans le sud-est de la France.
2. Le dernier livre de madrigaux, Gallimard, Paris, 2021, 40 p. ; 16,95 $.
3. La Clarté Notre-Dame, Gallimard, Paris, 2021, 43 p. ; 18,95 $.Symptômes de la décolonisation dans l’essai québécois
Comme système visant à dégager des profits de l’exploitation de ressources naturelles d’un territoire annexé, le colonialisme implique trois acteurs principaux : le colonisateur, le colon et le colonisé. Soumises à l’interprétation, les conditions historiques qui ont façonné le Québec contemporain ont cependant eu tendance à brouiller les frontières entre les termes de cette triade.
Dans deux essais mordants qui font la chasse aux bons sentiments de l’histoire nationale, Alain Deneault et Dalie jettent un regard renouvelé sur cette sempiternelle question du legs colonial et sur les apories des discours indépendantiste . . .
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Jean-Marie Laclavetine : saisir en soi ce qui est plus précieux que soi
Le 1er novembre 1968, jour de la Toussaint, Jean-Marie Laclavetine, en compagnie de l’un de ses frères, de sa sœur aînée et de son amoureux, se promène sur les rochers qui surplombent la Chambre d’Amour, nom donné à la grotte creusée par les vagues entre les plages d’Anglet et le phare de Biarritz.
Insouciant du danger, le petit groupe admire la fureur des vagues qui viennent ce jour-là se fracasser sur ces mêmes rochers. Il n’aura suffi que d’un moment d’inattention pour que l . . .
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Devenir soi. La grande aventure beauvoirienne
Que n’a-t-on dit de la vie, de l’œuvre, de la pensée de Simone de Beauvoir ? Voilà pourtant que la directrice des Simone de Beauvoir Studies du King’s College à Londres fait paraître une biographie qui apporterait des éléments inédits propres à infléchir notre perception, notre jugement même à l’égard de la philosophe. Ces promesses sont-elles tenues ?
Kate Kirkpatrick1 entend démontrer une fois pour toutes que Beauvoir n’est pas la Grande Sartreuse, disciple d’un maître et amant qui assujettit son travail à celui du . . .
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Le livre que je ne lis pas depuis le plus longtemps
Plus jeune, dans le secteur Sainte-Foy, j’ai lu des tonnes de choses inutiles : des Archie’s en passant par les articles du Reader’s Digest que je dévorais avec avidité, les Fantômette et les livres du Club des Cinq qui dormaient sans faire de bruit dans la bibliothèque de ma grande sœur, les livres de mes parents qui prenaient lentement la poussière : Shogun de James Clavell, Les enfants de la terre de Jean M. Auel, une grande partie de . . .
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Lyne Richard. Cette part invisible du monde
Malgré sa discrétion légendaire, le temps a donné à Lyne Richard des lecteurs de plus en plus nombreux et fidèles. Un magnifique recueil de nouvelles vient de paraître chez Lévesque éditeur : Prismacolor no 3251. Belle occasion pour une rencontre. Témoignage d’un engagement sans faille envers l’écriture.
Michel Pleau : Lyne Richard, depuis près de trente ans, vous avez publié dix-sept livres : des poèmes, des nouvelles et des romans. Vous êtes peintre également. D’où vient cette importante énergie créatrice ? Pourriez-vous faire un . . .
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William Atkins. Un voyage vers l’absolu et l’infini
William Atkins, journaliste et auteur britannique, décide d’entreprendre, après ce qui semble une rupture amoureuse, un périple qui le mènera aux quatre coins du monde, dans quelques-uns des grands déserts de la planète. Son essai, Dans l’infinité des déserts1, se lit comme le compte rendu de cette aventure.
On y trouve – comme il se doit – moult détails sur la nature de ces déserts, mais on y croise également de nombreuses figures qui ont hanté ces espaces au fil des siècles. L’auteur . . .
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Marie-Claire Blais. À la recherche du temps disparu
La grande disparue de la littérature nous laisse une prose qui confond ou égare quelquefois, sans rien enlever à la fascination qu’elle procure. Quelque part entre Proust et Cohen, non loin de Virginia Woolf, la romancière diapre son travail d’un souffle léger, caressant et complexe à la fois. Un frémissement de l’âme. Un refus de la rupture aussi. Des choix radicaux d’écriture jalonnent une langue ciselée par la main d’une grande joaillière.
La langue ne trébuche jamais sur sa ponctuation minimaliste. Des virgules, et de loin en loin . . .
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Moix, la poisse…
Lauréat du prestigieux prix Goncourt du premier roman à vingt-huit ans (1996), Yann Moix a récemment entamé une tétralogie1 dont les deux premiers opus, qui traitent de son enfance et de ses années d’étudiant, révèlent un début dans la vie chargé de souffrances, de chutes et de désespoir.
Orléans2 raconte l’enfance et l’adolescence de l’auteur selon une matrice à deux dimensions : dans un premier temps, la section « Dedans » égrène chapitre par chapitre les années scolaires depuis . . .
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Illuminations
Ô douleur d’être seul et de broyer du noir,
De mutiler son cœur, de le mettre en poèmes
Et de jeter ce livre à d’autres faces blêmes
Qui pleureront peut-être en le lisant un soir !Henri Desjardins, Les soirées du château de Ramezay
On introduit quand on pense s’introduire ?
Illuminations ? Jusqu’à nouveau désordre, ce matos sert à déprendre celui ou celle qui n . . .
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Jean Babineau, romancier acadien postmoderne
Jean Babineau s’impose parmi les incontournables de la littérature acadienne depuis plus d’un quart de siècle. Avec un style incomparable, Babineau a éclaté sur la scène littéraire acadienne en 1993 comme une « balloun[e] qui bost[e]1 », notamment par son utilisation audacieuse du chiac. Le premier à insérer ce dialecte du Sud-Est du Nouveau-Brunswick parmi les registres du roman2, il est aussi celui qui a repoussé le plus les limites de l’intelligibilité et le seul jusqu’à présent qui a refusé de marquer les alternances de codes par des . . .
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Maria Borrély : estampillée Haute-Provence
Maria Borrély (1890-1963), vous connaissez ? Son œuvre romanesque fait moins de mille pages, trois romans publiés du vivant de l’auteure et (pour l’instant) deux autres à titre posthume, mais ça vaut son pesant d’or.
Cet ensemble romanesque des années 1930 a fait l’objet de rééditions, à partir de 2009-2010, chez la confidentielle maison d’édition française Parole, nichée dans un village du Var, près des gorges du Verdon, à la lisière du coin de pays où se déroulent les histoires de Maria Borrély, dans les . . .
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Christine Angot. Ravir la vie
Ravir comme dans usurper, voler, violer.
À l’exact opposé de ravir comme dans enchanter, charmer, réjouir.Convenons avant tout d’une perspective de lecture du dernier ouvrage de Christine Angot1. Fidèle à son habitude, la romancière a choisi la forme narrative au « je » et, pour ajouter de la force (ou, selon le point de vue, de la confusion) à sa proposition, elle nomme son personnage principal Christine. De plus, Angot nous prévient ne pas croire à l’autofiction, qu’elle rejette. Partons de là où se trouve une histoire inventée, un roman donc, pour . . .
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André Major. Un esprit remarquablement libre
Il faut saluer l’initiative de Michel Biron et de François Dumont de nous livrer, dans le cadre des entretiens1 qu’ils ont eus avec André Major, le portrait de l’un des acteurs importants qui ont marqué la littérature québécoise et son développement au cours des 50 dernières années.
En s’attardant aux années de formation, à la naissance et au mûrissement de l’œuvre d’André Major, ils nous livrent plus largement une rétrospective des transformations qu’a connues la société québécoise depuis la . . .
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Irrépressible Onfray
L’homme qui écrit plus vite que son ombre nous a livré plus de douze cents pages en six mois au cœur de la pandémie. Trois livres aussi différents entre eux par leurs thèmes que semblables par leur ton implacable.
On le sait, Michel Onfray est infatigable. Bourreau de travail, il passe ses journées entières, dans son patelin de Normandie, à écrire une œuvre qui dépasse déjà depuis longtemps la centaine de titres et dont l’éclectisme ne peut que fasciner. Dans trois livres publiés entre juin et novembre 2020 . . .
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[Mary Shelley, Frankenstein et nous] Frankenstein et moi
La première fois que je le vois apparaître à l’écran de la télévision, je ne sais ni lire ni écrire. Je ne comprends rien du concept de la mort ; j’ignore tout de la décomposition du corps. Je ne me doute même pas que le mien va croître encore un peu. Or, je connais la souffrance physique.
Je ne compte plus mes collisions avec les êtres et les objets ; j’ai eu le souffle coupé un long moment en tombant du balcon du deuxième étage d’un immeuble, et, surtout . . .
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