J’aime Joséphine Bacon*. Nous sommes nombreux à l’aimer.
Je suis un de ses lecteurs et non un spécialiste de son œuvre. Comment prétendre tout savoir de la voix intime et impérieuse d’une poète ?
Peut-on encore simplement aimer et se tenir loin des discours qui pèsent sur les poèmes et empêchent de les voir ?
Joséphine Bacon appartient à cette catégorie de poètes qui accueillent les lecteurs comme des égaux. Elle ne cherche pas l’adulation.
Elle a créé, sans le vouloir, un cercle de la parole autour de son œuvre. Cette méthode ancestrale de discussion, utilisée notamment dans la culture amérindienne, me semble une métaphore très riche de l’expérience poétique.
La poète fait partie du cercle. Elle n’est pas sur scène, au-dessus des spectateurs, sous le feu aveuglant des projecteurs, sa voix amplifi . . .
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