Née aux États-Unis en 1954 au confluent de deux cultures foisonnantes, l’allemande européenne et l’amérindienne étatsunienne, Louise Erdrich construit depuis plusieurs décennies une œuvre d’une grande originalité et d’une pénétrante lucidité.
Et cela, dans une langue élégante et prenante. La perception amérindienne y assume la préséance, sans que l’auteure renonce pour autant à créer des récits à racines simplement humaines et à portée universelle. Rien n’est circonscrit, par exemple, lorsqu’elle dévoile dans Le jeu des ombres la riposte d’Irène face à un mari qui a lu son journal intime : la contre-offensive de l’épouse pourrait honorer le Décaméron aussi volontiers que le répertoire d’une auteure amérindienne. Récit à la fois enraciné et ouvert au monde.
Ascendances et priorités
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