Il se dit lui-même écrivain militant. À la sortie de son premier roman, L’affrontement (1979), on l’a même comparé à Émile Zola. L’éthicien Henri Lamoureux, professeur à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Montréal, est animé par un idéal de justice sociale depuis sa jeunesse.
Un idéal qui n’a pas pâli si l’on en juge par son engagement dans des mouvements sociaux et des organismes communautaires, ses prises de parole à de nombreuses tribunes, sans compter, ce qui n’est pas le moindre des engagements, une œuvre littéraire importante, dont maints romans qui donnent à voir et à entendre la réalité des exploités, des démunis, des marginaux, bref des exclus du système. Dans ses essais, il développe sa réflexion sur la marche de notre société dite démocratique. La citation d’Alexandre Soljenitsyne en exergue au premier roman peut s’appliquer à l’ensemble des œuvres de Henri Lamoureux publiées à ce jour : « Que la vérité soit dite et que les choses changent. Car la parole d’un écrivain, si elle ne part pas du réel et ne suscite pas une action réelle, à quoi est-elle bonne ? Vaut-elle plus que les aboiements des chiens la nuit, dans le village ? » Chez cet auteur québécois, action, réflexion et écriture se fécondent. Mais ne devient pas écrivain qui veut, même animé des meilleures intentions du monde. Lamoureux, lui, s’avère incontestablement un écrivain, sans quoi sa thématique ne retiendrait pas le lecteur. Or le lecteur est accroché dès les premières lignes.
Le romancier
Son plus récent roman, Journées d’hiver1, que l’auteur qualifie d’intergénérationnel, nous ramène aux sources de son engagement. À la limite du récit autobiographique, il raconte la relation privilégiée qu’a entretenue le narrateur – un homme de la génération de l’auteur, professeur et militant – avec son grand-père. Celui-ci vient de mourir, en 2002, à l’âge 105 ans. Dans le salon funéraire où il reçoit les condoléances, le narrateur, lui-même à la veille de devenir grand-père, se remémore les épisodes marquants de sa complicité avec l’aïeul, de sa plus tendre enfance à la disparition du vieillard. Histoire empreinte d’une tendresse pudique, d’admiration, et de respect mutuel. Le disparu réservait une place de choix dans son univers à celui qu’il ne désigna toute sa vie que par p’tit gars. Autrefois trappeur et chasseur, il l’a entre autres initié, pendant les jours de congé, à la rude vie en forêt, lui a communiqué son amour de la nature et le respect obligé qui en découle. Peu loquace, il savait prononcer des paroles qui comptent. Le narrateur aura été témoin de son acharnement au travail, de sa loyauté envers les siens ; il aura été particulièrement sensible à sa révolte, notamment contre la marche inexorable du progrès quand il a des conséquences néfastes sur des communautés humaines comme celle de son ami l’Algonquin, dépossédé de ses repères par le grand barrage qui a anéanti son territoire. Le changement a été trop rapide pour cette génération, laisse entendre le narrateur qui n’arrive pas à lui donner tort, même s’il est lui-même pris dans le tourbillon. Il accueille, songeur, l’amertume de son grand-père qui s’inquiète des rapports entres les gens, notamment du sort fait aux enfants. « Les jeunes veulent des enfants comme d’autres, un trophée. […] C’est pas des bébelles inutiles que les enfants ont besoin, c’est de se sentir appréciés pour ce qu’ils sont. […] Elle [ma Célina] s’est toujours inquiétée pour les enfants que ta génération a mis au monde. Et je m’inquiète aussi parce que vous ne leur donnez pas ce que vous avez de mieux, mais ce que vous avez de trop. » À l’école d’un grand-père critique à l’égard des pouvoirs établis, p’tit gars a développé sa conscience sociale et politique, celle-là même que l’on reconnaît dans toute l’œuvre de Lamoureux.
À la différence de Journées d’hiver, Henri Lamoureux situe d’emblée l’action de ses précédents romans à Montréal, dans l’espace urbain, donc celui de l’usine, des quartiers populaires, voire de la rue, ou du Plateau Mont-Royal. Par exemple, L’affrontement s’ouvre sur le cadavre suspendu de Bourque, victime d’un accident de travail dans le hangar 38 de la Continental Steel and Foundry. Les premières lignes des Meilleurs d’entre nous décrivent l’atmosphère de la fin d’un bingo au sous-sol d’une église. Mme Beauchemin rappelle à sa fille Michou que son mari ne doit pas apprendre qu’elle a gagné, sinon il ira boire son maigre pécule à la taverne. Les deux femmes par ailleurs se réjouissent de la sortie de prison du fils Beauchemin le lendemain. Le passé intérieur met en scène la journaliste vedette Françoise Mercier, figure de baby-boomer dont les choix professionnels ont fait une battante. Où en est-elle cependant dans sa vie personnelle et familiale ? Avec son narrateur à la première personne, Squeegee nous fait vivre en compagniedes jeunes de la rue : Chloé, droguée, va mourir. Elle a 19 ans. Ses amis, Brésil, Lénine et le narrateur, qui squattent avec elle un entrepôt désaffecté, sont à son chevet. D’entrée de jeu, l’intérêt du lecteur est capté et le restera.
Le romancier multiplie les épisodes et ajuste la focalisation du narrateur aux personnages représentatifs des milieux concernés directement ou indirectement par l’action, mettant en lumière plus d’un aspect d’une problématique. Qu’il traite de grève, de réinsertion d’ex-détenus, de prostitution, de violence, de drogue, il dépasse les lieux communs. Il en résulte des histoires complexes qui nous réservent des surprises. Pas l’ombre d’un manichéisme, même si les antihéros attirent la sympathie du lecteur et qu’il arrive qu’un personnage d’arrière-plan soit décrit comme un salaud. Le salaud chez Henri Lamoureux est généralement un assoiffé de pouvoir, d’argent ou de sexe, quand ce n’est pas des trois, ou un lâche. Il prend la figure du lointain patron qui peut compter sur un avocat et une police à sa solde (L’affrontement), de criminels violents, proxénètes et pourvoyeurs de drogue (Le passé intérieur),et, plus d’une fois,du père, aux surnoms évocateurs de Vison (féroce, impitoyable, inapprivoisable) dans Les meilleurs d’entre nous et de Porky dans Squeegee. Ce peut être aussi, comme dans Journées d’hiver, les bien-pensants et les pouvoirs établis qui ignorent le simple citoyen.
Les exclus du système économique, les laissés-pour-compte et les mal-aimés sont les vrais sujets des romans de Henri Lamoureux, au sens où ce sont eux qui apparaissent au cœur de l’action, soutenus par des antihéros solidaires et représentatifs des courants en vogue à l’époque de l’écriture. En effet, le Charles Kovak de L’affrontement, diplômé universitaire en sociologie et membre d’un groupe communiste, a choisi de se faire travailleur d’usine et militant syndical pour lutter contre l’exploitation dont sont victimes les ouvriers. Dans Les meilleurs d’entre nous, le jeune architecte François Amyot travaille à mettre sur pied une coopérative d’habitation dans un quartier populaire où l’on voit se multiplier les gestes de solidarité. Quelque peu différente, la figure de Françoise Mercier du Passé intérieur : activiste marxiste dans sa jeunesse, adepte des drogues douces, de l’amour libre, et d’aventure, la baby-boomer est désormais passée de l’autre côté de la clôture et s’intéresse à la misère humaine pour autant qu’elle offre de bons sujets de reportage. Le destin mettra toutefois la journaliste vedette en face d’une cruelle réalité qui l’oblige à porter un regard critique sur sa vie. Quant au antihéros de Squeegee, il incarne le grand adolescent sensible et intelligent, fils de riches laissé à lui-même par une mère psychiatre alcoolique qui se gave de pilules et un père corrompu tirant les ficelles dans les sphères de la politique et des affaires. Michel fera des clochards et des itinérants sa famille. Sa culture et son habileté à raconter peuvent surprendre chez un décrocheur, mais l’auteur a semé ici et là des indices qui rendent la chose vraisemblable.
Empathie et solidarité sont le fait de ces personnages. Mais attention, pas de solution magique aux maux dont souffrent les démunis des romans de Henri Lamoureux. Certains « éclopés de la vie », dont les pittoresques Artiste et Long-time-no-see (Le passé intérieur), boiront la coupe jusqu’à la lie. D’autres, porte-parole de l’auteur, s’engagent dans une action se traduisant par une prise en charge solidaire, prometteuse quoique lente, parce que fondée sur le militantisme.
L’essayiste
Henri Lamoureux excelle à représenter avec réalisme et expressivité divers aspects de la misère humaine, sans verser dans le misérabilisme. Il se montre tout aussi habile à défendre ses idées dans ses essais qu’ingénieux à créer des intrigues romanesques avec des événements somme toute familiers. Dans les essais Le citoyen responsable, L’éthique de l’engagement social et Les dérives de la démocratie, Questions à la société québécoise, l’éthicien dirige sa révolte contre les structures sociopolitiques après avoir défini, dans le premier, le concept d’éthique, différent de la morale et de la déontologie. Il y dénonce, avec force exemples, et quelques flèches décochées au passage, la « professionnalisation de la représentation sociale » et son corollaire, « l’industrialisation de la misère humaine ». « L’industrie postmoderne de la misère humaine s’est formée à partir du moment où l’on a accepté d’introduire le modèle clientéliste dans le rapport entre la personne qui souffre et celle qui propose une solution à sa souffrance », d’expliquer l’auteur qui y voit la mort du militantisme et de l’engagement communautaire, les seuls susceptibles de se préoccuper d’éducation populaire et de revendications sociopolitiques, donc de dignité humaine et d’innovation en matière de pratique sociale. Or la conception économiste, qui se traduit par la professionnalisation corporatiste, réduit les organismes communautaires à la seule fonction de prestation de services. L’essayiste voit de graves conséquences dans ce passage du militantisme à la gestion des problèmes sociaux, notamment la recherche de l’efficacité immédiate et la perception fataliste de la misère, comme si elle était inéluctable, de même que l’élitisation de la représentation sociale, l’un des dérapages de la démocratie qu’il décortique dans Les dérives de la démocratie. Il y pointe entre autres les « nouvelles dynasties », les « intoxiqués du pouvoir », les « politiciens professionnels », voire les « gestionnaires de la charité et des paniers de Noël » et les « workoolics de la réflexion subventionnée », ceux qui monopolisent les fonctions de représentation, vues davantage comme enjeux de carrière que service à la collectivité. En revanche, il prône la citoyenneté active et suggère des moyens pour la rendre possible.
Henri Lamoureux reconnaît toutefois le dilemme dans lequel sont plongés les progressistes québécois obligés de lutter sur deux fronts en même temps, celui de l’affirmation de l’identité québécoise et celui de la justice sociale. À ce chapitre, il affirme que « la condition d’un projet social solidaire passe par la souveraineté ».
Pas de rupture chez Henri Lamoureux entre les essais et les romans. Même authenticité, même lucidité, même empathie pour les petits. Les personnages de fiction sont mus par les valeurs promues dans les essais. Mais la force de l’œuvre de Lamoureux tient au fait que l’auteur sait « placer la balle », pour employer l’expression de Pascal en parlant de l’art littéraire. Comme romancier, il se montre particulièrement doué pour tisser des intrigues à partir d’événements pourtant familiers, et à créer des personnages d’une telle épaisseur qu’on les croirait clones de personnes vivantes. De nombreux effets de réel (lieux, personnages et faits publics) agissent comme des clins d’œil à l’intention du lecteur en plus d’ajouter à la vraisemblance. Humour et polémique épicent un style naturel. Car le style, différent d’un genre à l’autre, reste empreint de vivacité.
Étonnamment peu connue du grand public, semble-t-il, l’œuvre de Henri Lamoureux réunit néanmoins toutes les qualités pour atteindre un large lectorat, du lecteur occasionnel au plus exigeant.
1. Journées d’hiver, VLB,Montréal, 2005, 232 p. ; 22,95 $.
Henri Lamoureux a publié, entre autres :
L’affrontement, Du Jour, 1979, Typo, 2002 ; Les meilleurs d’entre nous, Du Jour, 1980, Typo, 2002 ; Le citoyen responsable, L’éthique de l’engagement social, Coll. « Partis pris actuels », VLB, 1996 ; Le passé intérieur, VLB, 1998 ; Les dérives de la démocratie, Questions à la société québécoise,Coll. « Partis pris actuels »,VLB, 1999 ; Squeegee, VLB, 2003 ; Journées d’hiver, VLB,2005.
EXTRAITS
Un autre lieu commun concernant la qualité des représentants tient au rapprochement que l’on fait trop facilement entre les compétences d’une personne et sa rémunération. Si les compétences étaient proportionnelles au revenu, il faudrait n’élire que des banquiers et accorder aux requins des vertus que l’on prête généralement aux dauphins. Mais la longueur des dents est-elle plus importante que la beauté du regard qui se pose sur les êtres et les choses ? Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’offrir de très gros salaires pour attirer des candidats compétents à des postes de représentants. D’ailleurs, pourquoi ferait-on confiance à quelqu’un qui n’est intéressé par le service public que dans la mesure où il s’accompagne de la rémunération haut de gamme qu’il a réussi à extorquer à une entreprise, alors que d’autres, pour des responsabilités tout aussi importantes, s’engagent gratuitement ou pour presque rien ?
Les dérives de la démocratie, p. 89.
Après le repas, ils visionnent des films d’époque. Denis avait fait le pèlerinage albanais en 1980. Il en avait rapporté un chef-d’oeuvre de surréalisme socialiste qu’ils regardent avec un plaisir maso, en se moquant d’eux-mêmes comme si tout cela n’avait été qu’un jeu. Ils ont voulu changer le monde, mais la réalité a été plus têtue que leur rêve. Ils exorcisent leur déroute dans la dérision et dans ce cynisme bon enfant produit par les consciences qui s’amollissent. Leur jeunesse défile sur un mur blanc et ce qu’ils voient les remplit de nostalgie. Tous ces camarades ont troqué la faucille et le marteau pour des outils plus productifs. Ils ressentent un certain malaise devant ces images d’une époque révolue qui leur rappelle que « le rêve est une hypothèse, puisque nous ne le connaissons jamais que par le souvenir ». Mais aucun d’eux ne connaît Valéry si ce n’est Roger qui l’a étudié chez les jésuites. Ils s’écoutent gueuler et ont l’impression d’entendre leurs vingt ans faire le procès de leur âge mûr.
Le passé intérieur, p. 74.
Nous sommes des nomades croisant d’autres nomades au fil de nos promenades urbaines. Nous connaissons les règles d’occupation du territoire et, dans la mesure du possible, nous évitons de les transgresser. Ainsi, personne ne nous conteste notre monopole sur les buffets Hydro et UQAM et nul n’oserait s’approprier notre squat sans s’exposer à la vindicte générale. Nous faisons la manche ou du lèche-pare-brise sensiblement au même endroit, même si parfois nous tentons de glaner une pièce en allant à la maraude. Bref, nous sommes des gens d’habitudes et de conventions. À l’occasion, nous allons bouffer au Resto Popo dans Hochelaga-Maisonneuve ou dans une autre des cafétérias du pauvre où l’on sert des repas pas chers ou à la limite, gratos.
Squeegee, p. 142.
Il est onze heures et déjà quelques dizaines de clochards se pressent à la porte de la Maison du Père. Nous connaissons presque tout le monde. Lénine en salue quelques-uns: Pépé le Borgne, Pépère, Ousama, Grand-Duc, Rocker, Boubou, Moïse. Une légion de l’ombre qui a ses habitudes à ce refuge comme d’autres à L’Express ou à La Petite Ardoise. Un véritable gotha de la robine qui n’obéit qu’à ses lois et à ses règles et dont les membres se saluent poliment quand ils se croisent boulevard de la Misère.
Squeegee, p. 146.
La télé était là aussi et il s’en était fallu de peu que Radio-Canada diffuse la cérémonie en direct. Heureusement, une compagnie américaine célébrait ce jour-là un quelconque anniversaire et le réseau de l’information continue, fidèle à son habitude d’aller à l’essentiel, couvrait cet important événement au moment même où grand-père faisait son dernier tour de piste. Le jour que mon grand-père a été porté en terre, le Hamas a fait sauter un autobus à Tel-Aviv, en même temps que l’armée israélienne démolissait la moitié d’un village et en expulsait les habitants pour établir une colonie. Ce jour-là, le Dow Jones a plongé de trois cents points, un cardinal polonais a été surpris dans un bordel italien en compagnie d’une prostituée albanaise mineure, un avion de ligne russe s’est abîmé en mer avec trois cents personnes à son bord et le président des États-Unis a de nouveau affirmé que Dieu communiquait directement avec lui. Ce jour-là, tandis que Radio-Canada allait à l’essentiel en célébrant le culte de la connerie continue, on annonçait la construction d’un nouveau barrage sur la Côte-Nord. J’aurais dû être là, avec les Montagnais et mes camarades du mouvement vert, puisque j’en étais un des plus féroces opposants.
Journées d’hiver, p. 23-24.
Aider les pauvres
Faute de s’inscrire résolument dans une perspective de formation de sujets autonomes, l’engagement social et communautaire renouerait avec une éthique de la charité fondée essentiellement sur « l’amour du pauvre » lequel, cessant d’être la victime d’un système injuste, retrouve son ancienne normalité et redevient l’objet de notre compassion et de notre sollicitude. Le pauvre est ici conçu comme une indispensable matière à bonne conscience. Il est le produit d’une fatalité dont il ne peut s’exclure parce qu’elle est ou la volonté de Dieu, ou celle des forces du marché. Le pauvre-objet permet aux bonnes âmes esseulées de tromper leur solitude par la fréquentation d’une misère qui ne prend de sens que dans le soulagement de leur douloureux ennui. Le pauvre-objet est l’antithèse de l’individu-sujet qui peut défier le sort et surtout ceux qui le lui font subir.
Le citoyen responsable, p. 164.
Tous ces gens grevaient leur maigre revenu dans l’espoir de gagner la faveur d’un quelconque dieu puissant. Une foule d’adeptes recueillis participaient ainsi, tous ensemble, à une espèce de foi nouvelle : la foi en la chance. Et, cette foi se payait comptant, car le dieu bingo ne fait pas crédit. Une piastre tout de suite ou pas de carte; pas de célébration !
Le dieu crédit ne s’en faisait cependant pas pour autant; il possédait ses secteurs bien à lui : ceux où la chance n’a pas de prise. Le dieu crédit, lui, bénissait la télévision en couleurs qui, tandis que les parents jouaient au bingo, assurait à leurs rejetons une éducation parfaitement adaptée à la civilisation du temps. Une éducation minute avec spécialisation dans le maniement des armes, le combat de rue ou l’art de séduire la femme de son meilleur ami. C’est aussi le dieu crédit qui permettait à toutes ces autos d’attendre, dans le stationnement de l’église, le retour de leurs occupants. Deux dieux complémentaires. Deux dieux faits pour s’entendre. Deux dieux de misère.
Les meilleurs d’entre nous, p. 17.