À l’approche du centenaire de ce grand roman américain1 – « le meilleur roman moderne sur New York », selon D. H. Lawrence –, il était temps de revoir la traduction de 1928 de Maurice-Edgar Coindreau. Le travail a été confié à Philippe Jaworski, traducteur de plusieurs classiques américains et anglais, notamment George Orwell pour la Bibliothèque de la Pléiade. Heureux choix : l’œuvre se voit infuser une nouvelle fluidité.
Même si Manhattan Transfer parle d’une époque où l’on accostait à New York plutôt que d’y atterrir, même si le modernisme flamboyant de cette ville n’avait pas encore éliminé toutes les voitures à cheval, le charme opère toujours. L’originalité de l’œuvre de Dos Passos repose en grande partie sur sa forme. L’auteur a élaboré un roman par vignettes où se juxtaposent de façon apparemment aléatoire des instants de vie de multiples personnages. Cette construction audacieuse s’inspire de . . .
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