« En étant le fruit de deux nationalités qui se sont opposées, déchirées, j’ai sûrement abrité une dualité, une violence inconsciente et aussi des conflits de loyauté : quelle nationalité choisir ? Qui trahir ou ne pas trahir ?1 »
L’autrice française Nina (Yasmina) Bouraoui, née en 1967 à Rennes d’un père algérien et d’une mère bretonne, a vécu à Alger jusqu’à l’âge de 14 ans. En 1981, craignant la violence qui recommençait à éclater dans le pays, ses parents décident de le quitter et de s’installer éventuellement à Paris.
L’adolescente réservée qu’elle était vit mal cet abandon de la terre paternelle. « Quand je suis arrivée en France, il y a eu une rupture, malgré moi. Je me suis sentie plus algérienne et parfois étrangère, par le regard des autres2. » Nina Bouraoui étudiera la philosophie et le droit, mais c’est dans l’écriture qu’elle se . . .
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