Je me souviendrai toujours de l’émotion ressentie quand j’ai lu mon premier roman de Milan Kundera : L’insoutenable légèreté de l’être. Il venait de paraître et j’étais alors étudiant en philosophie.
Dès la première ligne du roman, il est question de l’idée de l’éternel retour présente chez Nietzsche. Cette idée n’est pas que mentionnée au passage pour étaler une érudition de façade. Kundera la développe et y trouve à la fois légèreté et pesanteur. Légèreté, puisque si tout devait se répéter éternellement, alors nos vies devraient s’en retrouver allégées et porter un poids de moins sur leurs épaules. Pesanteur tout de même, car la pensée que tout puisse se répéter à l’identique représente un lourd fardeau (das schwerste Gewicht, selon les mots mêmes de Nietzsche). Et . . .
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