« On ne peut reprocher au roman d’être fasciné par les rencontres de hasard », écrit Milan Kundera dans L’insoutenable légèreté de l’être, par leur multiplication qui nous offre autant de motifs et de raisons d’être ébloui par la virtuosité du romancier. « Mais, poursuivait-il, on peut reprocher à l’homme, entendu ici dans son acception universelle, d’être aveugle à ces hasards, à leur répétition, et de priver ainsi la vie de sa dimension de beauté, d’une expérience plus riche. » Son œuvre, qu’il nous faut lire et relire, est un vibrant plaidoyer pour en restituer toute l’importance. Retour sur les derniers titres parus1.
L’ignorance
D’emblée le titre annonce le propos, l’humeur, la désillusion qui anime le narrateur du dernier roman2 de Milan Kundera à être consigné dans l’édition définitive de la Bibliothèque de la Pléiade, parue en 2011 et enti . . .
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