Écrire, comme peindre ou toute autre activité créatrice, vise avant tout à répondre à un besoin, à une exigence, voire à combler un manque existentiel. S’y consacrer requiert un engagement personnel inconditionnel. Un engagement de tous les instants.
Lorsqu’en apparence – et peut-être davantage dans ces cas-là – on semble libéré de ce besoin viscéral, de ce désir d’une vie augmentée que seule la confrontation avec ce qui est plus grand que soi peut combler, ce besoin n’en devient que plus fort. L’écrivain, comme tout autre artiste, n’a d’autre choix que d’accepter de se mesurer chaque jour à ses propres limites, à ses propres manques et défaillances, et de se répéter que la persévérance demeure la seule issue possible. Comme le souligne Jonathan Harnois, dans la correspondance échangée avec Robert Lalonde au cours d’une année et qui . . .
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