DE LA VIE DES PERSONNAGES
À quelque chose malheur est bon, surtout quand il arrive
aux autres et que ceux-ci sont des êtres fictifs.
Gilles Pellerin, « La barbe et la baleine », p. 10.
En couverture – sous le regard de la photographe Sophie Gagnon-Bergeron –, Dominique Scali que l’on pourrait presque confondre avec Danaé Poussin, l’insulaire héroïne du roman Les marins ne savent pas nager. La lauréate du Prix des libraires 2023 s’est entretenue avec Patrick Bergeron au plus récent Festival Frye. Au programme : la double vie d’une journaliste et autrice, sa vision particulière de l’intériorité des personnages, le folklore breton, les westerns crépusculaires, et beaucoup d’eau !
« La bande dessinée se glisse dans les pages de Nuit blanche, non pas dans l’optique de se réclamer de la littérature, mais dans celle de s’affirmer en tant que mode de narration et d’expression à part entière. » Avec Michel Giguère, concepteur et animateur des Rendez-vous de la BD à Québec, Nuit blanche renoue avec d’anciennes amours, celles pour un genre qui s’est longtemps logé dans ses pages sous la plume de mordus, et qui a beaucoup évolué depuis. Dans son premier article, Michel Giguère s’intéresse au bédéiste américain Matt Madden et à son album Ex-libris. Une œuvre énigmatique et déroutante qui remet en question « le rapport du lecteur à la fiction et celui du personnage à son statut d’être fictif ».
Vie et poésie, comme tout le monde le sait, étant synonymes.
Michel Pleau, p. 35.
Michel Pleau se réjouit : les poèmes de Pierre Morency rejoignent « le grand livre des poètes québécois » dans une accessibilité nouvelle. « ‘Les mots tout à coup s’éveillent’. Relire Pierre Morency » est suivi d’un poème inédit de Morency à paraître en septembre chez Boréal.
Tant d’autres propositions dans ce numéro ! Œuvres à aborder, à redécouvrir ou à creuser : David Beaudoin, Kikou Yamata, Stefan Zweig…