J’étais étudiant lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de la ville de Moncton, capitale culturelle acadienne. On avait dit devant moi : « Moncton est la ville la plus laide du Canada ». Quelques années plus tard, j’ai connu un Acadien originaire de Moncton, mais établi à Québec, qui lui non plus n’en pensait rien de bon.
Il m’a fallu lire un roman de France Daigle, Pas pire, publié en 1998, pour découvrir que la littérature acadienne ne se résumait pas à la Sagouine et à Pélagie-la-Charrette (1979) d’Antonine Maillet, pour aimer la ville de Moncton et avoir envie de la connaître. Dans cet ordre : aimer d’abord, parce que la littérature est au préalable une émotion ; connaître ensuite. Comme cela arrive parfois en amour. Depuis, je ne refuse aucune occasion d’aller à Moncton, car cette ville peut-être laide (appréciation subjective et relative . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion