Ravir comme dans usurper, voler, violer.
À l’exact opposé de ravir comme dans enchanter, charmer, réjouir.
Convenons avant tout d’une perspective de lecture du dernier ouvrage de Christine Angot1. Fidèle à son habitude, la romancière a choisi la forme narrative au « je » et, pour ajouter de la force (ou, selon le point de vue, de la confusion) à sa proposition, elle nomme son personnage principal Christine. De plus, Angot nous prévient ne pas croire à l’autofiction, qu’elle rejette. Partons de là où se trouve une histoire inventée, un roman donc, pour cheminer dans les anfractuosités de son récit. « Il n’y a pas de vérité hors de la littérature », nous rappelle-t-elle.
Sa première phrase, frontale, nous propulse dans cet hôtel de Strasbourg où Christine rencontre le père qu’elle n’a pas connu. Il a 44 ans, elle, 13 ans. Dès après ce . . .
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