La première fois que je le vois apparaître à l’écran de la télévision, je ne sais ni lire ni écrire. Je ne comprends rien du concept de la mort ; j’ignore tout de la décomposition du corps. Je ne me doute même pas que le mien va croître encore un peu. Or, je connais la souffrance physique.
Je ne compte plus mes collisions avec les êtres et les objets ; j’ai eu le souffle coupé un long moment en tombant du balcon du deuxième étage d’un immeuble, et, surtout, j’ai expérimenté un très douloureux choc électrique en enfonçant mon index dans une douille de lampe.
Je ne veux plus jamais revivre ça. Mon premier souvenir de Frankenstein se concentre donc à un moment précis de son histoire, l’un des plus marquants pour mon imaginaire enfantin : celui de l’éclair qui vient activer une machine qui a son tour électrocute le corps d’un g . . .
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