Deux siècles se sont écoulés depuis la première traduction française de Frankenstein1. Rédigée en 1816 par une Mary Shelley à peine âgée de dix-neuf ans, l’œuvre relate la création, par le jeune savant suisse Victor Frankenstein, d’un être vivant à partir de fragments de cadavres. À en croire la romancière britannique Jeanette Winterson, ce canevas jugé invraisemblable et aberrant sous la révolution industrielle n’est peut-être plus aussi inconcevable à l’ère de l’intelligence artificielle.
Figure de proue de la littérature queer au Royaume-Uni, Jeanette Winterson a fait ses débuts en 1985 avec Les oranges ne sont pas les seuls fruits, récit semi-autobiographique récompensé la même année par le prix Whitbread du premier roman (aujourd’hui Costa Book Award), puis adapté en minisérie par la chaîne BBC Two en 1990. Une bonne partie de ses œuvres ont ét . . .
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