Dire que les médias vivent une transformation profonde est un truisme. Deux essais québécois portent chacun leur regard sur cette crise, chacun avec ses diagnostics et ses pronostics.
La numérisation est certainement un des grands agents de cette transformation. Mais il y en a d’autres, comme l’avènement des médias sociaux et, de plus longue date, celui des chaînes d’information continue. Il y a aussi l’évolution des mentalités : d’une part, l’instantanéité transforme notre rapport à l’actualité. D’autre part, la nouvelle force de consensus autour de certaines vertus – progressisme portant enfin ses fruits pour les uns, fermeture portant le nom d’ouverture dans une logique orwellienne pour les autres – modèle profondément le lectorat et l’auditorat dans un clivage aux contours inquiétants.
Journal d’une extinction annoncée
Mathieu-Robert Sauvé, en lançant . . .
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