Dans son premier livre, Émilie Turmel empruntait ces mots de Nelly Arcan : « La honte est une lignée de femmes à perte de vue, qui se boucle en cercles, en nœuds de pendu qui accouchent les uns des autres ». Avec Vanités1, la poète se penche sur l’une des femmes de cette lignée.
Après avoir offert un livre qui dressait sa filiation littéraire, la poète s’adresse à celle qui l’a mise au monde et explore les glissements de la fille à la mère, de la mère à la fille. Suivant le mouvement du sang qui coule comme rivière, à la manière d’une illusion, l’enfant, pendant un moment, est épargnée, protégée. Pourtant, sur elle, la mère a un pouvoir immense : elle peut idolâtrer, elle peut détruire.
Deux femmes se tiennent chacune d’un côté du miroir. Entre ressemblances physiques et legs émotif, mémoire et . . .
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