L’écriture comme une arme pour rester debout fait contrepoids à la grande mélancolie qui parcourt les plus récents livres de poèmes de Sylvie Nicolas, tous deux parus au printemps dernier. Fragments de lecture d’une poésie aussi salvatrice qu’indomptée.
« Ta peau sur l’échiquier du réel »
Dans Aucun mot n’est tenu au miracle1, les poèmes se déploient comme à travers les pages éparses d’un carnet où se joue le récit d’une rencontre marquante. Nicolas s’applique à en garder les traces. Les titres des poèmes, par exemple « Page dix-neuf de ta vie », « Un chapitre entier », « Page manquante du livre de mai », « Page cinquante-neuf du livre qui tente de se refermer », se lisent comme des précisions sur des instants dont la poète se souvient, à sa manière. Ils accentuent la sensation de lire quelque chose de très intime. Aux prises avec . . .
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