On marche beaucoup, dans ce numéro de Nuit blanche.
Avec Jean-Paul Beaumier qui, en une certaine communion de pensée avec André Major, emprunte les sentiers que suit ce dernier – bâton de marche à portée de main – dans ses plus récents carnets : Les pieds sur terre.
Avec Michel Pleau qui s’est entretenu avec Pierre Chatillon à l’occasion de la récente parution d’Un voyage d’hiver, recueil où le poète jongle avec « des blocs de mot durcis / morts de froid », comme s’il venait de vivre, à sa façon, une sorte de Winterreise.
On remonte aussi le temps !
Elle est née à Leningrad, vit à Montréal depuis sa toute petite enfance où elle a néanmoins reçu, quelques années après l’effondrement de l’URSS et grâce aux bons soins de sa baboulia, une « éducation digne d’une parfaite petite Soviétique ». À au moins une exception près, car Luba Markovskaia n’a jamais lu Guerre et paix…
Au début du XXe siècle, une étoile montante, célèbre chanteuse et actrice, délaisse la scène et s’affirme comme écrivaine engagée, bien résolue à briser le silence (des femmes), à combattre les pires injustices sociales. Alexandra Rivard présente Odette Dulac, l’« Écrivaine méconnue » de ce numéro.
Et c’est jusqu’à de très lointains âges géologiques que Renaud Longchamps nous emporte, dans « Le désir de vivre ».
« Dire et ne pas dire »
Sujet brûlant et délicat s’il en est. À travers quatre essais très différents, mais ayant tous un même fil conducteur, David Laporte examine les nouveaux enjeux – complexes – liés à la liberté d’expression et à ses limites.
♦
Et – entre autres – dans ce numéro… La poésie aussi « salvatrice qu’indomptée » de Sylvie Nicolas. « Le garçon qui raffolait des chasse-neiges » (une entrevue avec Sébastien L. Chauzu). Louis Haché, « Le chantre de la Péninsule acadienne »…
* En couverture : Gel (2020), par la photographe Sophie Gagnon-Bergeron, dont trois autres images illustrent bellement ce numéro hivernal.