Alain Finkielkraut est une des figures intellectuelles qui suscitent le plus de mépris en France. Traité de « réactionnaire », associé sans appel à l’extrême droite dans le discours public, celui qui inaugura sa vie adulte en plongeant dans l’effervescence maoïste de Mai 68 se retourne et se demande : « Que s’est-il passé ? »
L’œuvre d’Alain Finkielkraut, qui vient d’accéder au club des septuagénaires, est immense. Depuis Le nouveau désordre amoureux (1977) jusqu’à La seule exactitude (2015) en passant par La défaite de la pensée (1987) et L’ingratitude (1999), c’est une quarantaine de titres qui s’offrent aux neurones avides du lecteur contemporain, sans parler de l’émission Répliques qu’il anime sur France Culture toutes les semaines depuis 1985, et dont la formule consiste à inviter deux intellectuels aux opinions divergentes pour les faire discuter dans . . .
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