Il arrive qu’à force d’entendre répéter des faussetés, on rêve de crier au monde entier : « Vous êtes dans les patates, je vais vous la dire, moi, la vérité ! » C’est le luxe qu’Anne-Marie Beaudoin-Bégin s’est payé avec sa trilogie d’essais sur la langue, et en particulier le petit dernier, La langue racontée1. On sent que ça lui a fait du bien.
Le point de départ : les Québécois sont complexés par rapport à leur langue. C’était le sujet de La langue rapaillée (2015). En effet, beaucoup ont l’impression de « parler mal », notion qui horripile l’auteure. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas parler mal. Toute langue est parlée telle quelle par une communauté linguistique, et toute langue . . .
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