Pourquoi un livre paraît-il dix ans après la mort de son auteur, peut-on se demander à propos de Les Cuivas de Bernard Arcand (apprécions-en le sous-titre : Une ethnographie où il sera question de hamacs et de gentillesse, de Namoun, Colombe et Pic, de manguiers, de capybaras et de yopo, d’eau sèche et de pêche à l’arc, de meurtres et de pétrole, de l’égalité entre les hommes et les femmes1) ? Après tout, il ne repose pas sur une recherche récente, mais sur celle menée il y a cinquante ans, aux fins d’un doctorat, sur un peuple de la savane colombienne.
À cette question répond la toute première phrase de la préface de Christine et Stephen Hugh-Jones, deux anthropologues formés à Oxford, comme Arcand, par le grand Edmund Leach : « Les Cuivas est le livre que Bernard Arcand a toujours eu l’intention d . . .
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