Quiconque a connu Planète, Mad ou Hara Kiri sait qu’il arrive aux revues de porter l’air du temps. L’affirmation vaut pleinement pour Mainmise.
Le nom de la revue, lancée en 1970, avait toutefois quelque chose d’inquiétant qui tient de la prise de possession, de l’emprise et de la mise sous contrôle, bien que le sens le plus ancien du mot fasse plutôt état de la manumission, c’est-à-dire de l’affranchissement des serfs. On retrouvera un peu de tout cela dans l’éloquent ouvrage Nos racines psychédéliques1 que Marc-André Brouillard a récemment fait paraître, en collaboration avec certains membres de l’équipe du grand magazine contre-culturel des années 1970, entre autres Christine L’Heureux, Michel Bélair, Ginette Paris et Christian Allègre. « Collaboration », le mot est central : on . . .
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