« Je réussirai peut-être à mon tour à laisser de mon séjour parmi les hommes quelque fruit ou du moins autre chose que le vain fantôme d’une vie inutile. »
Arthur Buies, Le curé Labelle1
Je suis né et j’ai grandi dans l’énervement d’un monde en train de se défaire. Et cela faisait bien mon affaire.
Au sous-sol de la maison familiale, dans la chambre des Mystères, j’effectuais d’étranges et sombres expériences de chimie. J’avais même bricolé une mini-fusée en laiton que je propulsais fièrement avec un mélange empirique de permanganate de potassium et de glycérine, ce qui avait l’heur d’énerver le beau-père, qui craignait toujours que je fasse sauter la maison. Puis, je me plaisais à terroriser ma pauvre mère en lui montrant planté sur une planchette, entre autres facéties . . .
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