1972. Nous sommes toujours sous le choc de la crise d’Octobre. Dans les villes les plus importantes du Québec, l’affichage en anglais tient le haut du pavé. Dans le Vieux-Montréal, ce n’est pas un hasard si St. James Street est gravé dans la pierre de façade des sièges sociaux financiers de la rue Saint-Jacques. Les francophones sont au bas de l’échelle et le pouvoir économique s’exerce en anglais. La « loi 101 » ne sera adoptée que cinq ans plus tard.
Paraît alors, sous la plume du journaliste Jean Bouthillette, un petit essai, sorte de psychanalyse de ce peuple qu’on appelait jusque-là les Canadiens français. Dans une période de croissance fulgurante du mouvement indépendantiste québécois, les productions intellectuelles et artistiques témoignent de l’émergence d’un nationalisme émancipatoire, civique et ouvert sur le monde. La . . .
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