À l’occasion d’un entretien avec David Sioui pour le journal de Wendake La Griffe du Carcajou, Marie-Andrée Gill déclare :« Je suis ilnue, je suis québécoise, je suis une femme, une mère et je suis plein d’autres choses ».
Il y a, chez cette native de la communauté ilnue de Mashteuiatsh, une volonté de subvertir le jeu trop rigide des étiquettes que l’on attribue vite, parfois avec bienveillance, à tout auteur issu des Premières Nations. Il ne s’agit pas, pour Marie-Andrée Gill, de nier, ou d’aplanir, son appartenance à une culture autochtone, mais bien de la vivre, d’en respecter la présence vivante, dans sa complexité et sa multitude, et cela à commencer, sans a priori, par l’écoute de soi, de son idiosyncrasie ontologique et poétique. Dans les deux recueils qu’elle a publiés aux éditions La Peuplade, Béante1 (2012, réédition en 2015) et . . .
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