Homo sapienne1, premier roman de l’auteure groenlandaise Niviaq Korneliussen, est quelque chose comme une bombe queer, un texte existentiel et audacieux dans le fond comme dans la forme, une « parole qui n’[est] ni du bruit ni le ronron du système2 » et qui propose une sociabilité conçue en dehors des modèles dominants.
Fia, Inuk, Arnaq, Ivik et Sara sont des personnages ingouvernables. Iels3 écoutent Joan Jett and the Blackhearts, les Foo Fighters, Pink, Rihanna et Greg Laswell. Iels entrent en relation, se font mal, se détestent, se pardonnent, apprennent à aimer. Iels boivent, souvent, souvent trop, et font la fête dans les bars et les appartements de Nuuk, au Groenland. Fia, Inuk, Arnaq, Ivik et Sara s’opposent à la « hetero bullshit », découvrent comment établir des liens authentiques d’humain à humain. Iels changent, se contredisent, s’insultent, s’embrassent, s’étreignent, baisent, s’écrivent textos et . . .
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