Entrer dans un roman de Louise Erdrich, c’est se laisser prendre par la main et quitter le monde tel qu’on le connaît pour pénétrer dans des univers insolites où se mélangent souvent le réel et le merveilleux. Le pique-nique des orphelins ne fait pas exception à la règle. Sur des prémices qui pourraient augurer du pire mélo, elle tisse une tapisserie chatoyante sans jamais tomber dans le misérabilisme.
Nous sommes à Argus, un bled perdu du Dakota du Nord, au début des années 1930. […]