Henry Kissinger suscite la controverse. Ce Nobel de la paix mérite, selon plusieurs, le tribunal des crimes de guerre.
Chose certaine, son ascension bafoue les normes. Hésitant à ses débuts en Amérique, nanti d’un accent incurable, sans lien avec une dynastie, Henry Kissinger rapproche pourtant les États-Unis de sa vision du monde. S’il quitta la vie publique déchu de son prestige, ce fut non pas en raison d’erreurs ou de restrictions mentales confinant au mensonge (comme à propos des bombardements du Cambodge), mais à cause du Watergate, dont il ne portait pas la responsabilité. De cette trajectoire, Charles Zorgbibe donne une description d’une grande justesse et d’une honnêteté admirable dans Kissinger1.
Une intégration rapide
Heinz Kissinger naît en 1923 « à Fürth, à quinze kilomètres à l’ouest de Nuremberg ». La même année . . .
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