En publiant les lettres écrites par Gaston Miron entre 1949 et 19651, Mariloue Sainte-Marie propose au public lecteur un profil bouleversant du Magnifique-encore-jeune et un retour déroutant à un Québec révolu.
La voix dont la puissance réconforte si bien adopte ici une tessiture intimiste, le déferlement politique et social intègre l’amitié et les confidences, le prophète se fait intermédiaire entre auteurs et lecteurs, l’humilié épaule les sans-voix. Il faudra réconcilier cet éclairage inattendu et le statut traditionnel de Miron, car l’utile et rigoureuse compilation de Mariloue Sainte-Marie ne prétend pas à l’exhaustivité de la correspondance, pas plus qu’elle ne saurait faire oublier que Miron ne disparut que 30 ans plus tard (en 1996).
Le jeune Miron
Né en 1928 à distance de Montréal et . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion