Inspiré et profondément marqué par un dur contact avec la réalité, Les rescapés de Berlin1 de Janine Tessier fait toucher du doigt la difficulté qu’éprouvent les humains à imaginer les souffrances d’autrui.
Nos douleurs sont toujours plus vives, nos maux plus immérités, nos morts plus injustes. Lorsque, par malheur, la guerre complique les relations entre les autres et nous, il devient encore plus difficile d’équilibrer la balance : il est impossible que l’ennemi souffre autant que nous, impensable que l’adversaire mérite la pitié autant que nous et qu’il ait le même droit de se plaindre. En s’attaquant à ce faisceau de réflexes, Janine Tessier demande à chacun d’entre nous un effort considérable : celui d’une compassion ouverte à tous.
Dès les premières pages, l’ampleur du défi se manifeste. En ce 10 janvier 1942, le . . .
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