Poète, romancier, nouvelliste et chroniqueur suisse romand, Pierre Girard s’est vu attacher dès le début des années 1920 l’encombrante étiquette de « Giraudoux genevois ».
Il n’en bâtira pas moins, en toute discrétion et avec le soutien de quelques amis et admirateurs français ou helvètes, comme Valery Larbaud, Jacques Chenevière, Francis de Miomandre, Edmond Jaloux ou Denis de Rougemont, une œuvre de poète-conteur éminemment personnelle, dans laquelle le réel semble perpétuellement transfiguré par le rêve et la fantaisie. Toujours méconnu malgré plusieurs rééditions en Suisse et en France, il reste à (re)lire, à (re)découvrir.
Un air de famille
En 1943, Jean-Louis Vaudoyer évoque, dans ses Beautés de la Provence, un type de livres « somme toute assez peu conforme à l’esprit et au tempérament français », où « l’art [...] naît de la rêverie plutôt que de l’expérience . . .
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