André Berge (1902-1995) a connu une enfance heureuse dans ce qu’on appelait encore, avant la Grande Guerre, le « quartier de Chaillot », dans le 16e arrondissement de Paris. La famille est politisée et lettrée. L’écrivain est le petit-fils du président de la République française à l’époque de l’affaire Dreyfus, Félix Faure, dont la mort est restée célèbre : il se serait écrasé, dans son bureau de l’Élysée, entre les bras de sa jeune maîtresse, Marguerite Steinheil, désormais surnommée « la pompe funèbre », référence délicieusement inélégante à ce que vous imaginez…
En mai 1924, alors qu’il étudie à la Sorbonne, André Berge fonde, avec son frère François, Les Cahiers du mois, une revue qui, pendant ses trois années d’existence, fera une place aux préoccupations littéraires de la jeune génération. C’est dans cette . . .
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