COLBERT BOUCHER
Pseudo de Rodolphe Laplante, La Revue Desjardins, 1943 et L’Épargne, 1949
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu recommencer ma vie, dans une sorte de bégaiement à cheval entre l’esprit et le corps. Virus de l’écriture, de la réécriture, quand en retrait de la parole on peut reprendre mille fois la bouche, multiplier les repentirs, scarifier la page et ses carences avant que sonne l’heure de tombée, ou qu’on déclare simplement forfait en donnant ses mots à lire, faute de soi-même être définitif.
Né parmi la bohème québécoise de 1972, je me suis retrouvé seul avec ma mère un an plus tard. « Étant mauvais cultivateur je perdis mon père / non, n’apportez pas de lumière / donc je le perdis » : ces paroles d’Henri Michaux1
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