Ils sont nombreux les ouvrages consacrés aux effervescences de la décennie 1830 ; Anne-Marie Sicotte1 en renouvelle pourtant la description. À tel point que Saint-Denis et Saint-Charles, au lieu de constituer les sommets de la protestation, en deviennent les corollaires tristement prévisibles. L'histoire, entre ses mains, fait l'impasse sur les dates et les noms illustres pour redevenir la marche du peuple vers son destin.
Dès les premières pages du récit, la langue affirme ses droits ; elle est en prise directe avec l'époque : savoureuse, inventive, honnête. Elle exprime la dignité, non le misérabilisme du joual. Le fils qui revient à la maison familiale se débagage ; disparue de nos usages, l'expression est néanmoins intelligible et évocatrice. Si quelqu'un raconte une tragédie avec une trop . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion