« Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ? »
Émile Nelligan, « Le vaisseau d’or »
Il y a très exactement un siècle, Nelligan écrivait avec fébrilité les poèmes qui devaient, dans son esprit, composer le sommaire de son premier recueil. Le 9 août de cette année 1899 commence son long exil intérieur – il vivra en internement jusqu’à sa mort. En 1900, il reçoit Franges d’autel que lui remet Louis Dantin. Le poète Germain Beaulieu lui apportera aussi un exemplaire des Soirées du Château de Ramezay au sommaire duquel il retrouvera dix-sept de ses poésies. Sa mère, Émilie, ne lui rendra visite qu’une seule fois, en 1902. Son père, David, se tiendra à distance du drame dans lequel il avait pourtant joué un rôle de censeur ultime en faisant les démarches qui conduisirent . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion