Jour de l’Halloween.
Chère Geneviève Amyot,
Je ne sais si tu as vu mon ami Jacques dans ton nouveau monde équivoque. Il m’a quitté ce printemps après avoir connu toutes les douleurs, tellement qu’il ne lui en restait plus à convoquer au chevet de son lit de Procuste. Mon ami était seul, et bien seul il est mort. Trop seul. Il a quitté la terre qui attendait sa cendre, qui attend toujours la cendre. Je te prie de lui tenir compagnie. Tout comme toi, il était un aristocrate de la souffrance.
Pour l’instant je m’accroche au froid frugal de l’automne, avec tous les petits soleils perdus dans le feu désormais éteint des feuilles. Je veux t’écrire depuis un bon bout de temps, mais il y a grève perpétuelle des postes au Royaume de la mort… Qu’importe ! Je sais les mots quand ils s’envolent dans les cieux imaginaires, quand on les . . .
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