À dix-sept ans, j’ai lu les trois tomes de Mémoire du feu avant de séjourner pour la première fois à l’étranger, au Nicaragua, où je serais logé chez une famille.
Par son ampleur, son rythme, sa perspective, son originalité, l’essai m’a habité pendant des années, si bien que j’ai souvent placé cet ouvrage d’Eduardo Galeano dans la courte liste de mes cinq œuvres littéraires favorites. Mémoire du feu avait déjà été publié en français de 1985 à 1988 chez Plon, avant de paraître en un seul tome dans la magnifique collection « Mémoire des Amériques » de Lux éditeur1. Cette réédition est pour moi à la fois le couronnement québécois de l’écrivain uruguayen – ses autres titres, aussi riches, ayant paru chez le même éditeur –, et l’occasion d’un retour aux sources de ma vision de . . .
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